Entrée en scène plutôt discrète ^^

Elle marche, près des murs, les yeux alertes fouillant les environs. Elle ose rarement entrer dans une grande ville ; peur des autres, peur d'elle, peur de ne pas se contrôler. C'est beau ici. Elle s'est habituée à la nature sauvage et aux petites villes, elle est mal à l'aise malgré son émerveillement. Elle n'ose pas demandé son chemin.

Une enseigne discrète attire son regard. "La plume de griffon". Une librairie. Enfin un repère familier. Elle s'approche, pousse la porte du bout des doigts. Elle avance lentement entre les rayons. Au fond de la librairie, un rayon grandiose de bande-dessinées et de mangas. Elle regarde, s'arrête, prend une BD dans ses mains. "Dracula", de Pascal Croci. Très bien, elle s'était dit qu'il lui faudrait le lire. Elle apprécie l'univers de cet auteur, entre suspens policier et cauchemar. Son trait est incroyable, et ses couleurs ont un petit quelque chose...

Elle s'assoit en tailleur dans l'allée, ouvre la première page, et elle oublie les gens autour. Elle cherchera d'autres mutants plus tard, si ce n'est eux qui viennent à elle.

Soudain, elle sent comme un changement dans l'atmosphère. Une subtile pression, un changement d'ambiance. A vivre seule elle a appris a développer cette espèce de sixième sens. Doucement elle pose son livre, se redresse, et se met à la recherche de ce qui a causé ce délicat émoi.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

Jonathan avait siffloter un petit air lorsqu'il entra dans la librairie. Bien qu'infime fasse à ses capacités sonore habituelles, il fit tout de même bouger quelques étagères et tomber une pile de livres au sol. Après avoir saluer les deux vendeurs, il se dirigea vers l'espace "Théâtre", jeta un coup d'oeil rapide vers les nouveautés et alla s'installer dans le rayon "littérature anglophone" afin d'y dénicher un bon roman pour le soir.
Il découvrit une nouvelle edition du journal d'adolescence de Virginia Woolf et décida de le feuilleter puis de l'acheter. Il se remit à siffloter en arrivant au rayon BD.

Elle se sentait indécise. Elle voyait approcher un homme qui, cela ne faisait aucun doute pour elle, était un mutant. le premier qu'elle rencontrait depuis longtemps.

*Ne sent-il pas ma présence ? Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas parlé à quelqu'un, je ne sais même pas comment l'aborder. Oh et puis zut, dois-je vraiment l'aborder ? je ne sais même pas s'il vient de cette école spéciale, ou même s'il pourrait m'en parler*

Debout, immobile, elle ne prends pas la peine de faire semblant de rien. Elle le détaille ouvertement. Ses vêtements sont beaux, bien coupés. il a une allure fière, mais son visage... il transmet quelque chose. Elle ne sait pas qui est cet homme mais il dégage une aura particulière. Elle n'en est pas certaine, mais le son qu'il produit a quelque chose d'étrange lui aussi. Cela a sans doute rapport avec son pouvoir.

Soudain, un léger sourire nait sur son visage. S'il arrive par sa droite, alors il vient des rayons littérature française, anglophone, théâtre, et poésie.

*tiens donc, un intellectuel*

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

Le livre de Virginia sous le bras, il s'abandonna un instant devant des beaux livres d'illustrations de fantasy. Il s'agenouilla un instant pour regarder ceux de l'étage inférieur qui valaient moins le coup d'oeil, il remonta aussitôt. Il trouva déplacé que ces livres figurent au rayon BD, ils avaient toute leur place à l'espace Beaux livres tant les illustrations étaient belles.
Pris d'une quinte de toux, un son se dégagea de sa bouche et provoqua la chute des livres qu'ils regardaient. Il se tourna vers Ysambre qu'il venait de voir et la prenant pour une salariée de la librairie s'excusa de les avoir fait tomber. Il commença à les ramasser...

Elle retint un éclat de rire. Que cet homme était étrange ! L'instant d'avant il avait l'air si sûr de lui, et maintenant si gêné ! Elle s'accroupit à son côté, pris un livre, observa la couverture. Des dragons.

- Vous aimez la Fantasy, monsieur ?

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

"Les illustrations, oui, mais les textes en eux-même, non. Je trouve ces romans fondés sur des répétitions incessantes. L'originalité n'est née que des premiers récits et encore... ils sont morts depuis longtemps : la mythologie est la création la plus merveilleuse qui soit d'un point de vue littéraire. De nombreuses pièces et opéras reprennent ces thèmes qui fondent notre histoire culturelle et donnent une dimension réelle de ses récits. La fantasy n'est rien qu'une mauvaise salade que tout le monde se dit pouvoir écrire. Il faut du renouveau."

Il avait éclairé ses propos que d'une mince respiration et avait, comme s'il récitait un discours maintes fois déclaré, usé d'une logohrée déconcertante.
En la dévisageant, il lui sourit.

"Vous aimez, j'imagine, non ? Je vous en prie, ne sortez pas un dragon de sous votre chevelure afin qu'il me crève les yeux car j'ai critiqué votre genre littéraire fétiche... Seules les cravates et les tenues en cuir, peuvent être considérés comme biens de fétichisme."

Elle hésita. Devait-elle sourire ? Se moquait-il ? Devait-elle répondre ? Finalement, visage neutre, elle choisit de répondre.

- Effectivement, j'aime. Une quête, c'est tout ce dont l'homme a besoin pour avancer. Tous ces gens autour de nous qui vivent sans but, sans ambition, sans envie, les jugez-vous vivant, monsieur ? moi non. Et puis, dans un monde féodal, l'honneur a plus de place. Car il n'y a pas d'honneur a vivre dans notre monde. Monsieur, la fantasy je ne la lis pas seulement. Je m'en nourris, je la vis.

Sans s'en rendre compte, elle serait contre sa poitrine le livre qu'elle avait ramassé. Elle avait chaud, dans son blouson de cuir et son jean noir. Elle voulait sortir, prendre l'air, mais cet homme la fascinait.

- Comme vous dites, depuis Tolkien, la trame est souvent la même, mais certains auteurs valent d’être connu, car leur écriture est comme magique. Elle nous entraîne, elle fait naître en nous des sentiments tellement forts...

Soudain consciente qu’il la regardait, elle rougit, honteuse de son audace, baissa la tête, et se leva, s’apprêtant à s’en aller.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

" Vous partez déjà ? Dommage, il me semble intéressant de parler avec vous de littérature. Vous semblez connaître énormément de choses... Si vous décidez de quitter la librairie, pourrais je au moins récupérer le livre que vous tenez car je comptais peut être l'acheter mais le prix va en dépendre. "

Il éclata de rire.

" Je suis loin d'avoir la possibilité d'agrandir mes poches et mon portefeuille. "

Il la dévisagea cette fois de haut en bas et lui déclara :

"Vous êtes ravissante, vous faîtes du théâtre ? Vous avez un côté tragique à la Antigone et une force de parole des personnages féminins de Shakespeare. "

il se reprit :

"Ne croyez pas que je vous drogue... euh... drague... hein..."

Cette fois-ci elle ne put s'empêcher de rire à son tour. Sans retenue, elle éclata de rire, haut et fort. Les yeux plein de malice, elle observa son vis-à-vis, et lui tendit le livre.

- Excusez moi, je n'ai plus l'habitude des gens, j'ai pensé que peut être je vous dérangeais. Non je ne joue pas, mais je l'ai peut être fait. Avant. Et je ne sais pas qui est Antigone.

Elle rougit à nouveau.

*Qui donc est cet homme qui me fait parler autant ?*

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

" Vous ne savez pas si vous avez jouer au théâtre auparavant ?"

la regarde et semble comprendre

"Excusez moi, je n'avais pas penser que vous pourriez être... Antigone est une héroïne grecque qui contre la volonté de son oncle, roi de la ville, décide d'enterrer l'un de ses frères considéré comme traître aux yeux de son oncle. La fin est tragique mais je préfère que vous la découvriez par vous-même plutôt que par mes explications sommaires. "

* cette jeune femme est vraiment charmante et sa légère timidité la rend encore plus intéressante à mes yeux...*

- Ne vous excusez pas. Après tout, vous ne pouviez savoir, à moins d'être doté du don d'omniscience. Vous pourriez peut être me conseiller une version de cet ouvrage, s'il faut absolument le lire. Mais avant tout, vous pourriez peut être me donnez votre nom.

Elle sourit, espérant adoucir sa question abrupte. Après tout, c'est vrai qu'elle fréquente peu les humains.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

" Juan-Edmond Del la Solitudine Deï Direction Artistico Miossecale dè Paris mais vous pouvez m'appeller aussi Dorante, Octavio, Orlando, Betty, Strapontin, Jessica, Louis ou même Jonathan Joyce. "

Il lui prend la main et l'emmêne vers le rayon théâtre, le livre de fantasy et celui de Virginia Woolf sous le bras.

" Et vous, si vous vous en rappellez ?"

* j'aurais peut être mieux fait de ne pas tenter l'humour en premier abord*

Elle baisse les yeux sur sa main emprisonnée dans celle de l'homme. Elle hésite un instant à la retirer puis change d'avis. Elle se laisse guider. Ce n'est pas sa faute, mais ses mots lui font mal à cet instant.

- Je ne m'en souviens pas. Nous dirons... Ysambre. Oui, cela ira.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

S'arrête sur le chemin (court, le chemin quand même), se retourne vers elle :

"Je suis impulsif, veuillez m'excuser d'avoir exprimé cette question aussi bêtement que je l'ai fait. "

il lui agrippe plus fort la main et la dirige vers le rayon Antigone

"Vous ne trouverez ici aucune version française de cette oeuvre alors que celle-ci est beaucoup plus délectable que la traduction anglophone. Je vous conseille donc de lire Sophocle et si vous souhaitez une version plus moderne de lire Anouilh... que je... ne trouve pas... C'EST HONTEUX!"

un son fort et aigüe sortie de sa bouche et les clients de la librairie ne comprirent pas ce qui leur faisait à ce moment là autant mal aux oreilles

Quand Jonathan Joyce cria, elle sentit aussitôt une douleur fulgurante. Dans un réflexe, elle ouvrit le portail, propulsant l'ensemble de la librairie dans son imagination. Cette fois, un monde pareil à l'autre, mais ou l'air, étrange, ne laissait filtrer aucuns sons. Les gens stupéfiés, ouvraient la bouche pour crier, yeux exorbités. Tous avaient senti cette douleur, puis le léger flottement du passage, et maintenant, ils étaient tous muets.

Elle hésita un instant, fit appraître dans sa main une ardoise et une craie. Elle écrivit lentement, puis montra à Jonathan l'écran noir. Il avait l'air perplexe.

- ça va ?

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

La regarde, étonné. Bien qu'il ne puisse parler dans ce monde, il n'aurait pas dit grand chose de toutes façons s'il avait pu le faire. Il observa l'ardoise après avoir repris ses esprits et tenta d'inscrire dessus :

"Oui"

Une force résistante l'empêchait de bien former ses lettres et il s'agenouilla comme pour refaire son lacet, sentit une douleur dans le genoux, se mit à hurler mais le son étant bloqué dans ce monde, c'est à l'intérieur de lui qu'il sentit la douleur qu'il provoquait en hurlant. Il tomba à la renverse, vit des formes bizarres entourées les clients de la librairie et les vendeurs et, en articulant afin qu'Ysambre le comprenne sans qu'il écrive, lui demanda si
"ces-cho-ses-sont-nor-ma-les ? "

Elle ferma les yeux un instant, les rouvrit dans le monde normal. Par terre, Jonathan Joyce grimaçait de douleur. Elle s'agenouilla à son côté.

- Je suis navrée. J'ai fait une erreur. Je vais vous aidez à sortir d'ici, nous parlerons dehors.

Elle se sentait mal. Elle était entré dans "l'autre monde", et pas seule. Encore une fois, la panique lui avait fait perdre ses moyens. Sur le coup, elle a pensé qu'un monde sans sons permettrait à Jonathan de reprendre le contrôle de lui-même. Elle n'a pas réfléchi au fait que le seul moyen qu'elle connaisse d'étouffer les sons soit d'augmenter la viscosité de l'air. Elle reprend son souffle profondément, savourant la légéreté de l'air, et prends les mains de Jonathan pour l'aider à se remettre debout. Visiblement, les images déformées par l'air épaissi ont troublées Jonathan.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

toussote légèrement

" Vous avez du potentiel, vous ! "

tente de marcher droit et retourne déposer les livres qu'il voulait acheter

"Je crois que je suis fiché en mutant détestable et purement criard alors je vous propose de sortir prendre l'air et un café à la terasse la plus proche mais cette fois-ci, éviter de nous faire apparaître dans une tasse de thé, je n'aime pas l'eau bouillante parfumée Ceylan pour me nettoyer. "

Elle sourit. Elle commence à vraiment apprécier son humour étrange.

-Et si nous y allions à pieds, comme n'importe qui ? c'est encore le meilleur moyen d'éviter les bêtises. Vous, vous avez un sacré organe !

Voyant son regard et son sourire goguenard, elle reprit en bafouillant :

-Enfin, je voulais dire... votre voix... je, je suis navrée vraiment, je vais faire attention. Pour mon... ma... enfin ce que je fais.

Complètement abattue de ne pas réussir à s'exprimer, elle ne se sent pas très bien. Chaleur et gêne se conjuguent, elle rêve de sortir rapidement.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

Ils sortent de la librairie.

"J'ai toujours su que la qualité de mon organe et sa beauté se voyait sur mon visage. Vous avez parfaitement ressentie mon attention à votre égard par le léger mouvement de paupière que je fais là (il l'exécute). Vous avez frapper à la bonne adresse, n'est-ce pas pleinement envoûtant pour une jeune femme de savoir que l'homme avec qui elle se promène possède un sacré organe ? Moi, je serais comblé... déjà que je le suis, vous vous doutez bien. "

Elle éclate de rire, se plie en deux, rit de plus belle. Quelle réponse ! Elle ne s'y attendait vraiment pas. Quand elle arrive à reprendre son souffle, elle se tourne vers lui.

- Alors, sérieusement, c'est ça votre malédiction personnelle ? briser les verres et les tympans ?

Les mains dans les poches, elle marche à ses côtés, savourant le vent frais et le soleil. Elle est heureuse que sa première rencontre avec un mutant se passe si bien.

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

" Je ne savais pas que mon organe permettait autant de cassure mais si vous le dîtes... Ah, vous parliez de ma voix ? Je n'avais pas compris..."

lui prend la main en espérant que quelque chose se passe

" Vous pouvez changer de monde, c'est ça ?"

Quand il lui prend la main, elle rougit. Elle s'est privé si longtemps de compagnie qu'elle ne sait plus comment réagir. il se montre pourtant TRES amical, il n'a même pas l'air effrayé par l'incident de tout à l'heure.

- Je n'en change pas vraiment. Je les crée. Disons que, je me transfert dans mon imagination, pour faire simple. Ou dans mes cauchemars... Je suis désolée pour tout à l'heure, j'ai agis dans la précipitation, et je vous ai blessé. j'espère pouvoir me faire pardonner.

Elle lui sourit, presse un peu sa main, et intérieurement s'affole de son audace. Elle le connait à peine ! c'est un charmant inconnu, mais inconnu tout de même!

Professeur Nombre de messages : 60 Age : 44 Date d'inscription : 21/04/2008

" Une bière me suffira amplement afin de vous excusez ou un bouquet de roses rouges sans épine parce que les épines ça pique et que ça fait mal aux doigts quand on les touche et qu'on découvre que l'on perd du sang à force d'avoir appuyer trop fort."

il marqua un temps et aperçut une somptueuse Porche nouvelle génération. Prenant une voix d'enfant :

"M'man, m'man tu m'achètes une voiture parce que j'aime les voiture moi m'man, dis m'man, hein m'man. "

» Plutôt sur le toi, en fait
» L'entrée en matière
» Parce que tous les serpents doivent entrer en scène...