Devant la porte

Il n'était pas trop tôt ni trop tard, juste l'heure qu'il fallait, celle qu'elle voulait, et elle était devant la porte à attendre.
Saléna était partie, pendant presque 3 mois, sans donner signe de vie. Bien sûr tout cela s'était fait avec accord de la directrice, en fait s'était même son idée de l'envoyer là-b....Mais peut-être vaudrait-il mieux commencé par le début

Tout a débuter lorsque Shape a quitter l'Institut, Saléna tenait beaucoup à elle et se sentit quelque peu abandonnée. Tout cela n'aurait été rien, si dans le même temps n'avait pas eu lieu la crise d'adolescence. D'habitude, on se rebelle face à ses parents, mais justement, elle n'en avait pas, et personne pour faire substitut. Bien sûr il y avait ses enseignants mais....pourquoi ces enseignants là? Pourquoi pas des êtres normaux? Parce qu'elle était...Mais pourquoi était-elle comme ça? Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme tout le monde? Pourquoi sa seule amie était maintenant une peluche mitée? Pourquoi était-elle seule, sans parents, sans rien? Pourquoi....Pourquoi l'abandonnait-on? Qu'avait-elle fait? Pourquoi on ne le lui disait pas? Pourquoi on la laissait sur place, toujours? Pourquoi?...Pourquoi?...Pourquoi?...
L'adolescence est une période où on se sent plus seul, désemparé...mais Saléna s'était toujours sentie un peu à part, seule, sans repairs,...alors elle ne supporta pas la crise et tomba peu à peu dans la déprime.

Elle commenca par ne plus rien manger, à s'enfermer seule dans sa chambre, car telle était sa place, à se torturer mentalement. Elle piquait des crises de colères ou de tristesse, mais jamais de joies. Elle s'enferma dans sa bulle, ne sortait plus, elle qui aimait tant la nature. Elle perdit du poids, se teignit les cheveux en noir, son teint devint livide et ses cheveux partaient, non ils ne tombaient pas, elle les arrachaient dans son désespoir. Puis vint le moment où la déraison pris le dessus, elle ne se controlait plus, et surtout son pouvoir. Le parc fut envahi de ronces, des arbres cassèrent des murs et elle, elle se brisait intérieurement, à petit feu...

Alors une lourde décision fut prise, on l'envoya en Espagne pour qu'elle se remette auprès d'une connaissance de Tornade. Pourquoi là-bas? Pour deux raisons: Saléna avait du sang Espagnol et surtout la nationalité du pays alors c'était facile de l'y envoyer, et puis, l'Espagne l'avait toujours fascinée, on conclua donc que c'était le meilleur endroit pour lui redonner vie.
Au départ, elle ne devait restée que deux semaines, mais il n'en fut pas ainsi. Saléna ne guérrissait pas de sa déprission, au début elle fut même pire. Persuadée qu'on cherchait à l'éloigner de l'institut, qu'on allait une fois de plus l'abandonner, elle provoqua un tremblemment de terre le jour de son 15ème anniversaire. Et ça ne progressait pas, elle devenait de plus en plus violente, mais dans ses rares moments de calme elle hurlait sa peine. Alors finalement, le coeur lourd, l'homme qui s'occupait d'elle (Fabricio), dût se résigner à la mettre sous calmants. Et Saléna resta encore quelques semaines près de lui.
Frabicio fut d'une douceur extrème, il se comportait avec elle comme avec une enfant, juste se dont elle avait besoin, et sûrement son pouvoir d'empathie y était pour quelque chose. Il lui fit faire des grandes ballades dans la nature, lui racontait la vie avec une voix douce, et même si cela prit du temps, Saléna finit par "rescusiter". Elle recommanca à manger et à parler normalement, et elle restait toujours plus longtemps près de cet homme qui était là pour elle...

Fabricio n'était plus très jeune et avait connu les affres de la vie de mutant. Il avait perdu une jambe, sa femme, ses enfants, mais pas l'espoir. C'était donc juste se qu'il fallait pour Saléna. Cet homme à la chevelure dégarnie par la vieillesse et au sourire tendre, lui répétait sans cesse:
"Un jour tu rentreras chez toi, ou alors je mourrais, mais aucun de nous n'abandonnera l'autre. Si tu as besoin de moi, cherches dans tes souvenirs les mots qu'il te faut. Et si j'ai besoin de sourire, j'irais au plus profond de moi pour réentendre ton rire"

Et Saléna alors souriait à ces douces paroles. Elle y sourit même le jour de son départ, les joues trempées par les larmes. Et alors qu'elle remerciait Frabicio, une fois de plus, ce fut lui qui versa une larme, et cette larme la toucha plus que des milliers d'autres. Il la prit dans ses bras, une dernière fois, et elle décolla dans le ciel noir.

Après l'avion, le taxi et la marche, Saléna était finalement arrivée devant la porte. Cette grande porte en chênes qui la séparait de son chez elle, car maintenant elle le savait, elle n'avait peut-être ni parents ni famille, mais elle avait un endroit où revenir lorsque la vie donne des coups trop durs.
Et même si elle avait retrouvé le gout de la vie, elle n'en restait pas moins marquée par sa dépression. Ses cheveux bruns-blonds commencaient à peine à percer la couche de teinture noire, sauf aux racines puisque ses cheveux avaient poussés. Elle avait grandi et maigrit, elle pesait maintenant 49 kilos pour 1m67, mais le plus frappant était l'expression qu'elle affichait sans cesse, et sans s'en rendre compte. Une sorte de tristesse mélangée à une fausse joie, avec une pincé de peurs et de doutes.

C'est donc ainsi, revêtue de sombre et maquillée d'une détermination chancelante, que Saléna poussa la porte.

[voui voui c'était le grand retour de Saléna, avouez qu'elle vous a manqué cette peste en Nutella ^^]
[par contre j'ai beaucoup hésité quand à où posté ce topic =_=" ]
[P.S. Lain, prépares-toi XD]

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