Cours

Il y a en effet des bouts qui lui échappent mais... En général, c'est compris. Son regard glissa vers ses mains et y resta accroché quelques secondes. Alors quand elle maitriserait, elle pourrait faire tout ça? Wow...

"Je dois donc utiliser mes pouvoirs comme outils et non être l'outil de mes pouvoirs, c'est bien ça?"

Reporte son regard vers Simon.

"C'est intéressant!"

L’enseignant hocha de la tête, le regard le plus sérieux du monde, ce n’est pas l’épée qui est dangereuse mais la main qui la tient. Les pouvoirs comme le caractère ne sont que des outils mais c’est la personne qui les contrôles et si elle ne fait que ce que l’usage habituel de ses pouvoirs font, elle devient l’esclave de sa propre force : c’est comme une araignée qui se serait retourner dans sa toile, et qui ne pourrait pas s’en décoller. Elle mourrait de sa propre erreur. Et l’erreur est humaine … et mutante.
Dans un geste lascif de la main, Simon fit comprendre qu’elle avait tout à fait raison mais qu’elle devait maintenant mettre en pratique, un petit sourire distrait au coin des lèvres, il conclu.

"C’est cela Miss Emy, vos pouvoirs ne sont que vos outils, et vous ne devez pas les craindre, ni les aimer, simplement les contrôler en les respectant … Vous pourrez bientôt grâce à nature, vos dons et vos pouvoirs faire votre propre papier et votre peinture … Mais avant cela, vous trouverez des feuilles de papier dans l’armoire ainsi que des pots de peinture à l’huile, utilisé vos pouvoirs pour des choses simples, et commencez un tableau sans idée, simplement une envie : de couleur, de forme, d’objet … Pour le faire évoluer au gré de votre fantaisie car l’art a de multiples facettes ! "

Du doigt Simon avait tout de même montré l’armoire où étaient rangé les divers outils. Il eut un sourire encourageant avant de tourner le regard vers la pendule.

"Vous pouvez rester autant de temps que vous le voudrez, dès qu’il est trop tard, ou que vous en avez assez, dites-le moi, nous arrêterons !"

"Ça me va!"

Elle lui sourit et alla chercher le matériel nécessaire. Elle préférait les murs au papier mais ça ne faisait rien. Elle comptait utiliser le feu pour faire onduler la feuille, une fois la peinture terminée. Elle prit un petit pot, y fit naître de l'eau, pris un pinceau et le trempa allégrement dans la peinture rouge. Et elle entreprit de donner à cette simple feuille, une âme. Les couleurs de succédaient, se mélangeaient pour donner au bout de 15 minutes, un fond aux couleurs chaudes par endroits et froides par d'autres.

Levant le regard du livre qu’il était en train de lire, Simon eut un doux sourire, observant discrètement ce que pouvait bien faire la brune. Elle utilisait ses pouvoirs, à bien escient, les rendant plus utilise que des appareils sophistiqués des humains. Peut-être devrait-il allumer la lumière ? L’heure était maintenant, depuis bien longtemps écoulé, et la jeune Emy devait avoir terminé les cours depuis longtemps. Est-ce qu’elle ne risquait pas d’être fatiguée ? Simon eut une petite grimace enfantine, il serait dommage de la dégoûter de cour dès le premier. Calmement, il fixa l’interrupteur, laissant la lumière envahir la pièce.

Vous vous débrouillez très bien miss Emy, mais surtout restez concentrer et ne vous laisser pas distraire, même pas moi. Je me renseignerais à la bibliothèque demain, à propos des quelques notions pour vos pouvoirs ! Vous pourrez peut-être aussi le faire, si les autres enseignants ne vous ont pas donné trop de devoir !

Car là était la difficulté, Simon était callé art. La science était un autre domaine auquel il n’y savait rien du tout. Hors pour la réalisation de la peinture et des feuilles, il lui faudrait l’étudier. Heureusement, un Simon apprenait rapidement. La preuve étant le livre qu’il était en train de lire, qu’un observateur aurait pensé qu’il feuilletait, vu la vitesse qu’il tournait les pages. Et en plus la bibliothèque de l’institut était une mine de trésor inépuisable : Simon le savait mieux que personne, il y passait pratiquement toutes ses nuits.

Elle répondit sans s'arrêter, sans détourner le ragard.

"J'y veillerai."

Ça faisait maintenant 30 minutes qu'elle avait commencé. Et la feuille avait prit de la couleur, elle avait un peu pris de poids aussi. Soudain, elle pensa qu'il se faisait tard, et que Simon avait sans doute autre chose à faire. Puis elle repensa à la dernière chose qu'il avait dit. Que faire... Elle décida qu'il ne falait pas abuser des bonnes choses. Elle fit sécher la feuille.

"Il vaudrait peut-être mieux que j'y aille maintenant."

Alors que la pièce était silencieuse, Simon parlait encore. Il hocha de la tête lorsqu’elle lui parla, même si ce signe elle ne put le voir : trop absorbé par son travail, la direction du regard n’allant pas vers lui. La petite Emy était décidément une gentille gamine, il en ferrait ça sœur, si elle avait eut besoin d’un frère. La pense le fit sourire : il avait l’âge d’être son père ? Oui. Il l’aurait eut jeune. Elle serait née tôt.
Elle lui dit qu’elle allait y aller, faire les recherches, hochant, de nouveau, de la tête. Simon se mit rire :

Bien sur, passez une bonne soirée, miss Emy, et fermez la porte après-vous !

Quand elle fut partie, il sauta du haut de la fenêtre ... Envie soudaine.

=> Chambre

^_^ Hors sujet total :

Topic finit ! Mais ne le fermez pas. Je continuerais les cours dedans.

Pousse la porte, sans aucune idée de quel cours était donné derrière celle-ci.

* ... *

A juste suivi l'étrange mutant qu'elle a vu passer, sans se douter qu'il s'agit d'un professeur.

(Gros retard, désolé, je n’avais pas vu le message)


=> Chambre

La salle de classe était aussi paisible qu’un bois dans la nuit au milieu de nul part. Simon qui venait d’y entrer, s’était approché d’un des fenêtres pour fixer avec douceur le ciel à l’extérieur. Mutant. Ce monde n’était vraiment pas fait pour lui. Humain, il était encore moins fait pour lui. Mais peut-être qu’il pourrait créer un monde, où chacun vivrait. Présomptueux, non, juste irréaliste.
Se détournant de la fenêtre, Simon se décida à partir. La classe était finit, il n’y avait pas d’élève, il pouvait aller faire un tour dans le bois. Sursautant soudainement, Simon fixa une petite demoiselle qui rentrait dans sa salle. Curieux, l’enseignant fixa sa montre. Hm, ce n’était pas l’heure d’un cours, si ? C’était-il trompé ?
S’approchant de la jeune fille, un lumineux sourire fendit le visage pale du cheveux blancs.
- Puis-je vous renseigner ?

Les yeux baissés, comme toujours.

" J'en doute, tu sais qui enseigne dans c'te classe? "

Tente vaguement de se donner une contenance, façon " je maîtrise le français "...

Effet de contraste relativement choquant entre la petite "femme" toute vêtue de noir et d'arrogance au regard fuyant, et cet immense "homme" blanc et souriant. "Vous" et "Tu", blanc et noir,...

* Ying et Yang ? *

Simon gardait les yeux bien levés alors qu'il fixait d'un regard toujours aussi curieux, mais professionnel la jeune femme qui venait d'entrer dans sa salle de classe. Il se demandait bien pourquoi elle était là, et s'il ne s'était pas trompé dans ses horaires. C'était possible, il était si distrait parfois que sans en prendre gare, il s'égarait dans des chemins obscurs. C'était la vie de bien des mutants, aillant choisit ou pas de l'être. Lui n'avait rien choisit, et si on lui avait demandé, il aurait dit qu'il n'en avait rien à faire. C'était faux, il y a dix ans de ça, il aurait aimé être humain, maintenant, ni mutant, ni humain, ne lui plaisait. Prof, par contre, ça allait.

"Oui. Je sais qui enseigne ici, c'est le professeur Vanlashe. Pourquoi voudriez-vous le savoir ?"

Oui, les deux jeunes personnes étaient d'un grand contraste. Par ailleurs l'enseignant était un homme, il n'était pas si jeune, il était grand de taille, et il était celui qui n'était pas entré. Il était donc parfaitement l'opposé de cette jeune demoiselle, mais cela, comme le reste, ne regardait pas Simon. C'était le hasard, le destin, ou un autre facteur, qui ne dépendait, ni de lui, ni de elle.

"Je pense, que je pourrais vous aider. Ou du moins essayé, on ne perd rien à essayé, non ?"

Regard questionneur, empreint de sollicitude. Il ne savait pas pourquoi, il n'avait pas dit qu'il était l'enseignant. C'était le tutoiement, cela l'amusait, depuis de nombreuses années, cela n'avait plus été employé en sa présence. C'était si étrange, presque amusant, presque mélancolique, des souvenirs d'un temps, qu'on oublie à chaque seconde. Mais le passé est le passé, et le présent, est tout autant le passé.

* Pourquoi je voudrais le savoir ? *

La réponse apparaît toute seule, nul besoin de la réfléchir davantage :
" Simple curiosité.."

Un bref éclair dans les yeux trop bleus de Tod à l'annonce successive des mots " Aider " et " Essayer "

Sourire triste

" Je doute que tu puisses réellement m'aider "

* Qu'est-ce que tu veux lui dire? Que depuis que tu ne tues plus c'est toi qui te meurt ? *

Lève les yeux vers son interlocuteur, bien sûr, elle ne le regarde pas dans les yeux : trop risqué.

" N'est-ce pas immoral d'aider la mort ? "

Teste la prétendue bonté de ce qui lui semble ici être un ange tombé du ciel.

Elle doutait qu'il puisse réellement l'aider. L'homme n'aurait su dire si ses mots étaient dans le bon ou le mauvais sens. Simon sentait que cette jeune fille avait un lourd secret. C'était difficile d'être mutant, il le savait exceptionnellement bien. Sa tristesse constante, sa mélancolie, lui, était tellement différente, pas que mutant, mais, physiquement, mentalement, il savait qu'il ne pourrait jamais être complètement comprit.
L'éclair bleu le laissa indifférent, il avait assez souffert pour savoir se défendre, et sentir quand de la souffrance allait arriver, ici, ce n'était pas le cas. Bien au contraire, c'était le signe d'une douleur. Elle ne pensait pas qu'on puisse l'aider.
Alors ainsi, ce n'était qu'une simple curiosité ? Il ne fallait pas être trop curieux, c'était mauvais pour la santé, pourtant, c'était si plaisant de l'être, d'en apprendre toujours plus.

"Vous doutez ? On peut toujours aider."

Encore faut-il qu'on veuille aider, mais tout le monde pouvait aider. Un geste de la main, du regard, des yeux, des doigts, des lèvres, de la parole, ou du silence. A condition qu'on le veuille, on peut bien vouloir aider qui on veut même le plus dur. Même le plus compliqué des problèmes, quand on le désire peut être résolu. Sauf celui d'être heureux, songea tristement l'homme. Comment lui pourrait être heureux ? Mais c'était normal, il était punit, punit de toutes ses fautes passées.
Le jeune homme releva le regard en direction de la jeune femme.


Et la dite jeune femme le regarda dans les yeux et lui posa une question avec une jolie lueur bleu, et Simon eut un sourire doux. Hochant doucement de la tête.

"La mort n'a pas besoin d'aide." Murmura l'homme "Cependant, dans certaines cultures accompagner la mort des êtres devant la rejoindre est considérée comme un acte d'une grande noblesse. La morale, vous savez est bien différente, chez les uns et chez les autres. Vous savez l'important est de faire ce qu'on pense qui est bien, toujours."

Le professeur hocha de la tête, ses mèches blanches glissant sur son visage fin.

"Cependant, vous savez la mort est une amie aussi craintive que courageuse, et il vaut mieux la laisser décidé par elle-même de ceux qu'elle veut visiter."

Pourquoi la confession soudaine ?

Tod se surprend à penser que sans doute cet immense homme blanc sera capable de la tuer, lui. Elle-même n'y arrive pas. Elle a essayé, elle ne peut pas. Cet instinct de survie est toujours plus fort. La survie de la mort...Un sourire ironique sur le beau visage torturé de la jeune fille en noir.

Répète doucement, intégrant la phrase :

" il vaut mieux la laisser décider par elle-même de ceux qu'elle veut visiter... "

regard interrogatif toujours en fixant un point proche des yeux du professeur au lieu de ses yeux-mêmes

" Et si je vous annonce que je tue ceux qui me déplaisent malgré moi? Là, maintenant, il suffirait que je vous regarde pour de vrai, que vous m'énerviez un peu pour que vous passiez de l'autre côté? "

frisonne. Elle se fait parfois peur elle-même.

" Je ne souhaite pas toujours la mort de ceux que je tue. "

Une larme de sang sur la joue de Tod. Une seule. Car elle ne pleure pas, elle regrette.

" Je ne sais plus quoi faire de moi. Je me suis éloignée le plus possible des gens pour ne pas devoir faire de deuils inutiles. Me voilà seule. Et encore plus inutile ma foi. "

Essuie sa larme avec sa manche presque sans y penser, surprise en voyant le sang, retrouve très vite son calme :

* C'est rien, c'est encore moi... *

(je suis désolé de mon temps de réponse, je ne mettrais plus aussi longtemps. Et aussi désolé de ma réponse pas superbe, désolé en généal quoi)

Cette jeune fille avait le cœur lourd mais Simon ne savait pas s’il avait le droit de lui parler comme il lui parlait. Il n’avait rien contre elle, au contraire, deux élèves seulement lui parlaient, un professeur, et le reste du monde semblait ignorer son existence. Si ce n’est son mécène, mais lui n’était pas qu’on appelle un bon ami. N’avait-il pas obligé Simon à voler, à tué ? Si Simon lui revoyait que se passerait-il ? Certainement que le professeur n’oserait rien dire même au directeur de l’institue Xavier. Trop honteux de son passé, trop honteux aussi de savoir que si on lui redemandait, il volerait de nouveau, dans les deux sens des termes. Celui des ailes, et celui du larcin.
Quelles étranges pensées, lui tuait une jeune fille ? Non, ce n’était pas dans son caractère, si elle lui demandait, peut-être cependant qu’il le ferrait. Simon n’est pas pour la mort, il n’est pas pour que cette jeune fille ait de sombre pensée. Si elle lui demandait de mourir, alors, il prendrait sa vie, mais pas dans le sens où elle l’entend.

Il la regarda sourire ironiquement alors qu’elle semblait si torturée et ne dit rien. Enfant déjà, il se taisait quand il n’avait rien à dire. Inutile, futile, de se chercher des excuses, des aides, quand on ne sait pas quoi dire, mieux vaut ne rien dire.
Et soudainement elle répéta la phrase, qu’il venait de dire. Simon en fut gêné, il ne s’attendait pas une réaction de répétions, et ses mots sonnaient différemment entre les lèvres de la jeune femme.
Finalement, ils étaient pareils. Dans la mort, l’envie de la mort. Il avait voulu mourir, plus d’une fois, encore maintenant, mais il n’y arrivait pas. Tout, du saut de l’immeuble, à la prise de médicament, du coupage des veines, à la corde du mur, mais ses instincts de mutant sont plus grands que ses envies de mourir quand il atteint le seuil. Il survit toujours. A quoi bon ?

Le regard plein de question ne le fixait pas, et Simon ne se demandait pas pourquoi. Elle devait faire, ce qu’elle devait faire. Il la regarda, lui, et il l’écouta.
Ainsi, c’était son pouvoir à elle ? Pouvoir tuer ? Avec un simple regard, avec un regard si dangereux qu’on en meurt.

Les yeux du professeur clignent, il voit la larme, il hoche de la tête négativement. Un fin sourire se plaquant sur ses lèvres. Elle lui rappelle quelqu’un, et étrangement, cela le fait sourire. Quelqu’un qu’il a aimé et qui n’est plus. Pas de mauvaises pensées : il n’est pas pédophile, ce n’est qu’un souvenir. D’un être qui est mort, pour avoir tué, sans vouloir tué. Un peu comme lui, un peu comme elle.

"Si je meurs par ton regard, c’est que mon heure était venue. Cela ne fait rien, il ne faudra pas t’en vouloir, la mort viendra un jour ou l’autre, si elle vient plutôt que prévue, tant mieux, ou tant pis. "

Il tendit la main frôlant la joue, où il avait vu naître la larme.

"Vous n’êtes pas seule, ni inutile, ne pensez jamais cela. Si vous ne savez pas quoi faire de vous, alors restez avec moi jusqu’à trouver votre réponse. Tant que vous n’aurez pas trouvé, je serais quoi faire de vous. "

[Je suis absolument amoureuse de ton personnage.... *____*

C'était juste histoire de me signaler, haha... XD]

Tod frissonne en sentant la main de Simon près d'elle. Il émane de lui comme une aura familière. Elle n'oserait dire protectrice.

Soudainement, la jeune fille plante son regard trop bleu dans les yeux de son interlocuteur. Espérant presque qu'il y devinera ce qu'elle n'ose penser tout haut. Provoquer la mort, tuer, être tué, se tuer,...

Et si elle était la Mort? Elle ne s'appelle pas Tod pour rien...

On dit que les yeux sont le miroir de l'âme. Les yeux de Simon sont plus profonds que jamais...Elle assimile doucement ce trop plein de sentiments. A distance, toujours, elle ne sent plus depuis longtemps.

* Vous croyez savoir quoi faire de moi? Je vous en prie, faites! Transformez-moi en machine, épuisez-moi, tuez-moi, frappez-moi, utilisez-moi...J'ai si peu à perdre... *

La jeune fille vacille un instant. Une pomme par jour ne suffit pas. Même à la diviser en quartiers, pour quatre maigres repas par jour, la tromperie ne fait pas long feu. Sous le visage trop noir, la mort crie famine. Elle doit tuer. Elle en a besoin.

Mais Tod a l'habitude maintenant, elle refoule rapidement ce vertige qui l'envahissait presque. A peine blanchie, elle regarde son professeur, tous les mots du monde dans le regard :

" J'accepte. "

Etre la mort ? Bien des gens provoquent la mort, tout le monde peut donner la mort, mais cependant personne n'est la mort – ou rare sont les êtres capables de l'être. Incarnation du mal pour certain, de la sagesse pour d'autre, la mort n'est que la fin, la fin qui présente un nouveau début. Dans la mythologie, c'est ainsi que trois sœurs tissent et coupent le fils de la vie. La mort, Simon n'en a pas peur. Il ne craint plus grand-chose, cela ne sert à rien d'avoir peur du mot fin. Quand on lit une histoire, et qu'on arrive à la fin, on prend un autre livre, et on recommence. Quand Simon mourra, l'institue prendra un autre enseignant en art, et il ne sera plus qu'une page de tournée.
Tod peut donner la mort. Certes, mais tout le monde le peut. Il faudra bien qu'elle le comprenne, elle le peut plus facilement que les autres, à point c'est tout. Les mutants, et les pouvoirs de mutants. Simon n'a jamais eut de pouvoir vraiment précis, mis à part ses ailes, il en a eut, depuis le début, sans comprendre, sans chercher à comprendre : il ne voulait qu'une chose, les contrôler, cesser de faire souffrir les autres. Il a apprit à faire le calme à lui, à se contrôler, pour ne jamais blessé personne. Pour ne pas faire du mal aux humains. Quand il était enfant, et que Vanlashen l'enfermait dans la cage pour recevoir les pierres des anti-mutants, le petit se protégeait la tête autant qu'il pouvait, et il se murmurer dans sa tête : je suis méchant, je suis méchant, je suis méchant. Aussi triste que soit cette pensée, elle l'empêchait de faire du mal autour de lui. De tuer, ceux qui voulaient le tuer.
Le pouvoir de Tod est dangereux ! Mais Tod n'est pas plus dangereuse qu'un autre. Elle est elle, parfaite dans sa conception, et les différences, les défauts, qu'elle peut avoir, ne sont que des points des vues subjectifs d'une société qui ne cessent de changer et d'évoluer. Autant sur les points de vue moraux, sociaux, et autres. Cependant, il y aura toujours de la discrimination, la peur de l'autre, le besoin de juger. Tod devrait cesser de s'arrêter à cela.
Cela ne fait rien, Simon lui apprendra. Il lui apprendra à ne pas écouter les autres, à s'écouter soi-même. Si elle veut mourir, il prendra sa vie, sans jamais la tuer. Simplement, prendre sa vie, puisqu'elle n'en veut pas.

Deux perles bleues. Tod a le regard de l'océan. Capable du pire et du meilleur, porteur de vie, et de mort. Des yeux remplis d'une souffrance qu'elle n'aurait pas du connaître. Non, elle devrait être comme toutes les étudiantes. Joyeuse, amoureuse, déprimée lorsque son copain n'est pas là, ou quand elle a des mauvaises notes, et se demandant quelle robe mettre pour le lendemain. Pas superficielle, Simon ne pense pas cela, simplement vivante et plus souvent heureuse que triste. L'inverse, l'inverse est malheureux.

Le vertige ait vu. Simon est bien mal juge, encore une fois. Il est anorexique par envie, voir combien de temps il pourra tenir avant de mourir de faim. Juste tenter, cette mort là aussi. Cela ne marchera pas, il s'en doute un peu. Il trouvera bien, combien mettre le mot fin à sa vie, mais le moment n'est pas vu. L'enseignant note le détail, mais ne dit rien. Ce détail, il le garde, au fond de lui : d'abord, il faut qu'elle mange – aussi stupide que ce soit, - cette mort-là, à besoin de nutriments.
Mais avant. Le sourire de Simon s'éclaire en entendant ces deux mots. J'accepte. Vraiment ? Aussi facilement ? Elle accepte. Elle risque de le regretter.

"Ce ne sont pas des mots en l'air, et je ne suis pas le meilleur conseillé. Cependant, désormais restez avec moi autant de temps que vous le voudrez, jusqu'à avoir la réponse à votre question." Simon se retourna un instant, prenant sa sacoche. Aujourd'hui, il ne sortirait pas par la fenêtre, il avait des courses a aller faire, et tous deux devaient manger. Mais Simon avait aussi une autre idée en tête.

"Je vais en ville, accompagnez-moi."