Là où la chasse débuta

Le Tik talk Café... Un endroit populaire par excellence où il était agréable de se rendre entre amis ou en amoureux afin de partager un moment agréable et de détente autour d'un bon repas ou d'un simple verre. L'ambiance qui régnait en ce lieu était des plus chaleureuses et des plus conviviales. L'agencement de la pièce avait été, et dans les moindres détails, soigneusement pensé. L'endroit baignait dans une lumière douce et diffuse qui a elle seule était une véritable invitation à la détente et au bien être. Et puis il y avait ces matériaux, choisis avec grand soin et qui parvenaient à allier, dans la plus pure harmonie, le design et froid du métal à la chaleur et au côté précieux des bois exotiques. Et que dire de cette façon presque brillante dont les tables avaient été agencées ? Malgré leur apparente proximité, Terry avait pu constater en s'attablant nonchalemment à l'une d'entre elles qu'il n'en était rien. Les deux tables jouxtant la sienne et qui lui semblaient pourtant si proches étaient occuppées et les discussions allaient bon train d'un côté comme de l'autre. Pourtant, malgré ses sens hyper développés, il ne parvenait pas à saisir le moindre mot. Parfait. Tout cela était véritablement parfait. Il sourit presque sincèrement en se reprochant presque d'avoir pu mettre en doutes la parole de celui qui lui avait donné rendez vous au Tik Talk Café. Mais, en homme prudent et avisé, il savait qu'il n'est jamais bon de trop se fier à autrui et que la seule personne en qui l'on puisse vraiment avoir confiance c'est soi même. Et, pour ce qu'il avait en tête et dont il souhaitait s'entretenir avec cet homme, il préférait ne pas être entendu. La discrétion était une condition essentielle de la réussite de son plan.

Voyant une serveuse venir à lui, il délaissa un instant le fil de ses pensées pour se plonger dans la lecture de la carte. Celle ci était bien remplie et bon nombre de plats semblaient alléchants. Il jeta un bref regard à sa montre : 12h30. D'içi cinq minutes, son rendez vous serait là. Ce qui ne lui laisserait guère le loisir, ni même l'envie d'ailleurs, de déjeuner. Mais ne voulant pas éveiller la suspicion de quiconque, il commanda une salade aux crevettes accompagnée d'une bouteille de leur meilleur vin blanc. En attendant que sa commande arrive, il jeta un regard circulaire sur la salle et se mit à observer les gens qui l'entouraient. Parmi eux, il devait sans aucuns doutes se trouver des mutants, peut être même des étudiants ou des professeurs de ce maudit Institut Xavier. Des gens qui seraient à même de lui fournir de précieux renseignements sur ce qui se passait là bas, les personnes qui y résidaient, en quoi consistaient véritablement les cours et la façon dont ils se déroulaient... Des gens suceptibles de le renseigner plus avant sur ces deux mystérieux mutants à la tête de cette école particulière : Tornade et Wolverine. Ses hommes avaient eu beau chercher pas un n'était parvenu à lui apprendre quelque chose de neuf, quelque chose de bien sombre sur ces deux là, quelque chose dont il eut pu user pour les forcer à marcher avec lui ... Rien ! Pas la moindre petite faille où la moindre petite zone d'ombre suceptible de dissimuler un monstrueux secret. Cela en était désespérant... Se pouvait il vraiment que l'honnêteté et l'intégrité existent encore en ce monde ? Non, il savait très bien que non. Chacun possède sa part de ténèbre et il lui suffirait de bien chercher pour découvrir celle de ce Wolverine. Car, bien plus que Tornade (dont il se méfiait pourtant) c'était cet homme qui lui posait le plus de problèmes. Sa réputation n'était plus à faire et il passait pour un homme dont la mufflerie n'avait d'égale que l'intégrité. Sans compter que le pouvoir qu'il détenait était impressionnant lui aussi. Un squelette en adamantium... Que d'expériences il pourrait faire sur un tel sujet !

Perdu dans sa rêverie, il ne vit pas tout de suite, l'homme qui venait à son tour de pousser la porte du Tik Talk et qui s'avançait vers lui d'un pas lent mais assuré. La petite trentaine, de taille moyenne et plutôt mince, l'homme avec son jean et sa chemise blanche ne différait en rien des autres clients. Il se posta devant Terry, attendant visiblement que ce dernier ne l'invite à se joindre à lui. Daignat à peine lever les yeux vers lui, lTerry lui désigna de la tête une chaise en face de lui et l'invita enfin à s'asseoir. Hélant la serveuse, il lui demanda un autre verre et ce n'est que lorsque celui ci fut arrivé et largement rempli qu'il prit enfin la parole :

- Vous êtes en retard mon cher... sa voix était devenue plus rauque, presque menaçante. Il leva la tête et plantant son regard dans celui de l'autre poursuivit : J'espère au moins que les informations que vous m'apportez sauront justifier à la fois votre impolitesse et vos honoraires !

- Monsieur Holloway ; répondit maladroitement l'invité tout en se dandinant sur sa chaise, visiblement mal à son aise . Vous me payez pour obtenir des informations et c'est bien ce que je m'efforce de faire. ce disant il sortit de la poche arrière de son jean une petite envelloppe et la tendit à son employeur. Alors que celui ci l'ouvrait presque fébrilement pour prendre connaissance du contenu , l'inconnu poursuivit Mais cette fois ci je me suis heurté à un mur. Où que j'aille, quelque soit les personnes que j'interroge ou que je soudoye, le résultat est irrémédiablement le même. Si quelqu'un sait, laors il refuse de parler.

- Je ne vous paye pas pour entendre de telles bêtises Dawson ! persiffla Terry. Il ne regardait même plus son interlocuteur, tout occuppé qu'il était à scruter les quelques clichés et autres menus feuillets contenus dans l'enveloppe. Payez qui vous voudrez ! Menacez, faites pression sur qui vous chantera mais je veux des résultats ! Je veux que vous me retrouviez ma femme ! Elle n'a quand même pas pu disparaître ainsi...

- Nos hommes ont pu suivre sa trace jusqu'à içi. Mais depuis les derniers clichés pris d'elle à l'aéroport, plus rien. Elle semble avoir réellement avoir disparut. le dénommé Dawson inspira un grand coup comme pour se donner du courage Elle ne s'est même pas rendue à l'Insitut Xavier comme vous pensiez qu'elle le ferait ! Après vérification là bas, personne ne la connait ni ne l'a même jamais vue !

- Elle s'y rendra tôt ou tard cela je puis vous l'assurer lâcha t'il du bout des lèvres. Le regard de Terry était devenu absent et lointain. Mais cet égarement ne dura qu'un isnatnt et très vite il se reprit : Elle n'a nulle part d'autre où se rendre. Cet Institut est sans doutes le seul endroit au monde où elle pourra trouver des réponses à ses questions et surtout de l'aide. Mon épouse m'a non seulement trahi , elle a emmené avec elle une chose qui m'appartient et que je veux à tout prix récupérer. Vous m'entendez ? A tout prix !
Depuis plusieurs années qu'il travaillait à son service, Dawson n'avait vu qu'une seule fois son employeur aussi hors de lui. et c'était justement le jour où sa femme s'était enfuie, non sans avoir au préalable cambriolé son laboratoire. Et, à l'expression sur le visage de Terry, il savait qu'aucune erreur supplémentaire ne serait tolérée. En cas d'échec, il pouvait déjà se mettre à creuser sa tombe !

Il était sur le point de rétorquer, de plaider sa cause lorsque, subitement, le visage du jeune homme se fit plus aimable et presque doux. Tourant la tête il vit la jeune Salomé se profiler à l'horizon et s'avancer vers eux. Elle était plus radieuse que jamais. Dawson ne put s'empêcher de penser que tout cela n'était que pur gâchis. Quel dômmage qu'une fille comme elle se laisse si facilement berner par les émotions si bien feintes de cet arrogant Holloway ! Elle n'était qu'un instrument parmi tant d'autres dont il userait et abuserait jusqu'à en avoir épuisé toutes les possibilités. Alors il s'en débarasserait comme il l'avait fait des autres avant elle. Mais pour le moment, la jeune femme elle, ne voyait rien venir et semblait nager dans le bonheur le plus total.

- Ma chérie ! Tu m'as tellement manqué... lança amoureusement le jeune Holloway en allant à sa rencontre et en déposant sur les lèvres de la jeune femme un fougueux baiser. En bon gentleman qu'il se targauait d'être il la mena à leur table et passa commande pour elle. Puis, lui laissant à peine le temps de s'installer, il lui prit doucement la main et s'adressa à Dawson en ces termes :

- Vous vous souvenez de Salomé, n'est ce pas mon ami ? Cette charmante personne dont la beauté me frappe un peu plus chaque jour...

- Mademoiselle ... répondit il poliment.

- Hé bien, figurez vous que ma douce et tendre, à accepter de m'aider dans mes recherches elle aussi. Alors ma chérie... Comment s'est passée ton inscription à l'Institut xavier ?