Assis à la terrasse d'un café... [Mystère]

Il est surprit. Cette fille, c'est... Il rassemble précipitament ses notes et court derrière elle, s'engageant dans la ruelle. Un cul de sac. Il l'interpelle.

"....Tu sais bien que je suis là, alors ne m'ignore pas."

Qu'est-ce qu'elle peut bien faire là ? Et puis... Enfin, qu'est-ce qui lui a prit de lui courir après, au juste, hein ?

Un ordre direct. Impossible de résister, il y a trop de pouvoir dans ces mots-là. Elle s'arrête et répond, le plus froidement possible, sans se retourner.

"Qu'est-ce que tu fous là ? Ca t'a pas suffit de mettre le bronx dans ma vie une fois ?"

"Pourquoi tu es partie ?"

Il est désarmé. Totalement. Qui aurait pensé qu'il la reverrait, elle, ici ? Les choses vont êtres plus compliquées que prévu...

"Pour m'éloigner de toi, justement."

Elle ne le regarde toujours pas.

"Je le vois bien, ce que tu as dans la tête. Te fais pas de films, je t'ai jamais aimé. Je n'ai jamais aimé personne."

Menteuse. Ton coeur se met à battre, là. Pas pour Gab.

Il prend une attitude. Lui aussi, il sait le faire. Baratiner, c'est son métier, maintenant. Ca l'a toujours été, en fait. Et que Mystère le sache ne lui fait pas plaisir.

"...Tu oeuvres toujours pour une justice subjective ?"

"Ne sois pas arrogant."

Sèche. Elle ne supporte pas qu'on conteste ce qu'elle fait. Elle doute déjà assez elle-même.

"Regarde-moi."

Il ne supporte pas qu'elle lui tourne le dos. Pas elle.

Elle s'execute. Incapable de se contrôler. Saloperie de pouvoir.

"Je te hais. Un jour, peut-être que ça changera. Ce sera le jour où tu ne m'ordonneras plus de faire des choses."

"Je ne peux pas t'ordonner de m'aimer, pas vrai ?"

Plein de dépit, presque.

Il la regarde partir, un drôle de goût au bord des lèvres.

Le hasard fait des choses bien étranges ou alors le destin est bien cruel... Il chiffonne ses notes et les jette dans les égouts, sans trop savoir s'il est triste ou rageur. Ou simplement déçu que cela se soit passé comme ça après des nuits entières en fanstasmer sur leur rencontre fortuite, un jour... Il soupire et fourre ses mains dans ses poches, prêt à partir.

"Un jour, je n'aurai plus besoin de te donner d'ordres pour que tu fasses ce dont j'ai envie."