Un matin ...

=> vient de sa chambre

Matin. Tranquille, silencieux, paisible en somme. Simon marchait calmement au gré de son envie dans le petit bois des environs. Il venait de sortir d’un cours, et était de bonne humeur … Quoique Simon ne pouvait vraiment être de bonne humeur ni de mauvaise, compte tenue de son calme omniprésent, mais il était d’une humeur plus haute que la moyenne habituelle.
Il avait décidé de faire des petites améliorations sur ses tableaux, et pour ça, il lui fallait des composés chimiques qu’on ne trouve que dans certains endroits, comme au niveau de certains arbres, ou encore en utilisant le pigment naturel de certaines fleurs. Bref, Simon doux rêveur, profitait d’un faux argument pour soulager sa conscience et se promener tranquillement dans les bois, en ne s’occupant de rien. Après tout, il était assez vieux pour ne plus s’inquiéter des personnes qu’il croiserait ou avec qui il parlerait … Surtout qu’il ne parlait à personne.
Sourire amusé de Simon, sa vie était vraiment pathétique dans tous les sens auquel il essayait d’y penser. Même son anniversaire, il ne l’avait plus fêté depuis au moins dix ans. C’était à un tel point triste que ça le faisait rire : ermite au milieu du monde, il était doué tout de même.
Un matin peut-être qu’il partirait. Sans le dire, sans prévenir. Personne ne le verrait. Personne ne se souviendrait. On dira : il est partit, qui ? Je sais plus.
Simon soupira doucement, passant la main dans ses cheveux blancs, avant de s’asseoir près d’un arbre. Il n’enviait pas les autres. Il n’enviait pas les beaux jeunes hommes qui étaient poursuivit par les filles, il n’enviait pas les belles filles … Il n’avait jamais connu ça, et il était trop tard pour le connaître. Cependant, il aimait tout de même sa vie, bien que les douleurs passés et présentes le ferraient souffrir jusqu’à l’heure de sa mort. S’asseyant sous un arbre, il tendit les mains, et lentement de petits cailloux se levèrent. Se cognèrent entre eux, le son d’une mélodie s’offrant à lui. Il sourit. Jamais homme aussi seul que lui n’aura eut autant de compagnie au travers de choses ne vivant pas.
Mais Simon ne faisait guère attention à ce qui l’entourant. Un bruit. Un second. Un pas … Un bruit dangereux, sauvages … Qui guette tranquillement sa proie, histoire de bondir dessus.

marche tranquillement

aperçoit Simon et avance vers lui

*Encore un que je ne connais pas encore ...*

"Euh .... Bonjour"

Jouant tranquillement avec ses pierres, Simon tourna soudainement la tête, ses iris grand ouvert pour fixer un mutant de toute évidence. Sa concentration aillant disparu, les pierres tombèrent dans un bruit sourd, mais les yeux d’oiseau de Simon fixaient l’inconnu. Etrange humain ! Simon ne pensa pas ça à cause de la couleur bleu nuit de l’homme, ou encore des deux étoiles de ses yeux. Non, mais à cause des cicatrices visibles sur son visage, sur ses mains, sur son corps … C’était lui qui s’était fait ça ? Ou on lui avait fait ?
Le vieux professeur sourit poliment, penchant la tête sur le coté.

" Enchanté … Vous devez être un nouvel enseignant ? "

Simon pensa lourdement qu’il l’aurait su, si comme tout le monde, il avait été à la réunion des professeurs et ne s’était pas fait porté absent pour une raison assez lourde en non-motif. Mais il avait du mal en communauté et ce n’était ni le ciel, ni les pierres qui allaient lui reprocher. Les yeux bleus de Simon avaient finit de fixer avec l’homme, pourtant ils restèrent sur le visage de l’autre. Politesse naturelle : on regarde les personnes droit dans les yeux.

*curieux personnage .....*

sourit également

"Oui, je m'appelle Kurt Wagner mais certains me surnomme Diablo."

l'observe à son tour

Alors qu’il était assit contre son arbre, l’inconnu était droit devant lui, obligeant le vieux professeur à levé la tête, ses cheveux lui glissant le longs du visage, tombant à terre dans une cascade qu’on aurait pu croire sans fin. Simon pencha, un instant, la tête sur le coté. Etrange, vraiment étrange. Cet homme avait quelque chose d’incroyablement mystérieux. Il devait avoir souffert… Pour Simon, les hommes qui sont sages sont ceux qui ont souffert. C’est une théorie comme une autre …
Sous le regard de l’autre, Simon baisa la tête. Un instant. Oui, il savait ce qu’il était. Un sorte de zombie blanc effrayant. Mais cela faisait des années qu’il l’avait accepté. D’être lui. Même si au contraire de Diablo, Simon ne s’assumait pas toujours. Un vieil homme, décidement.

"Simon VanLashen … "

Un instant, il essaya de penser à comment on le surnommait. A une époque il portait un surnom, mais il l‘avait oublié … L'accent de Diablo ne l'éttonnait pas, Simon étant hollandais de nature, savait parfaitement les intonations.

"Pourquoi vous surnomme-t-on Diablo, monsieur Wagner ?"

la question l'étonne : on ne lui avait jamais demandé une chose parreille
après un temps de réflexion, plongé dans ses souvenirs :

"En fait, quand j'étais enfant, les gens me considéraient comme un démon, à cause de mon apparence. J'ai été recueilli par un cirque ou j'étais acrobate et on me surnommait Diablo l'incroyable. Diablo, pour mon apparence et l'incroyable pour mes facultés. Depuis, le surnom de "Diablo" m'est resté."

*Pourquoi me demande-il ça ..... Personne ne me l'a jamais demandé*

L’homme fixe tranquillement le mutant face à lui, ne cillant pas des yeux, cherchant peut-être à y lire quelque chose dont lui seul verrait. Comme ça arrive parfois avec des élèves, ou des enseignantes, cette lueur de savoir dure à contrôler. Elle y est dans chaque humain, il faut juste chercher loin et profondément. Simon sourit simplement, peut-être un peu tristement, posant sa question. Car elle a raison d’être cette question, un prénom et un nom nous forme du départ, un surnom nous transforme.
Etre considéré comme un démon. Comme un monstre ? Simon tourne le visage, se posant contre l’arbre. Il connaît. Il sait. Lui, n’a pas rencontré du cirque. Lui, il était juste un phénomène de foire. Le visage se tourne de nouveau, Simon se mettant à rire, la main devant ses lèvres, ses yeux se fendant comme ceux des chats.

" Je vois, monsieur Wagner, Diablo, le diable. Voudriez-vous me faire une démonstration de vos talents, j’ai toujours aimé le cirque ! "

Le vieil professeur à ramener ses jambes contre lui, son regard brillant de la lueur d’un enfant. Il ne sait pas ce dont est capable Diablo, peut-être le sous-estime-t-il , peut-être au contraire le surestime-t-il. Dans la tête de l’enseignant solitaire qui a tant souffert, on ne peut rien savoir. Mais son regard brille d’impatience et de supplication. Juste voir. Ce dont est capable un mutant d’ici.

"Une démonstration de mes talents ?"

éclate de rire

"Qu'est-ce que vous entendez par "talents", Monsieur VanLashen ? Mes pouvoirs ? Ou juste un petit numéro de cirque ?"

fixe les petits yeux de son interlocuteur en souriant

*Etrange personnage ..... Quel age lui donner ? ....*

L’homme à la peau d’un ciel de nuit calme reposa la question que venait juste de lui poser Simon. Simon sourit, hochant de la tête, oui, c’est ce qu’il est venait dire, une démonstration de ses talents. Les yeux rieux d’enfants contrastant étonnamment avec l’attitude de vieil homme qui en savait trop, brillèrent un peu plus en entendant le rire. Un large et doux sourire mystérieux apparu sur les lèvres fines. Simon était étrange, il le savait, il ne s’en caché pas. Mais à cet instant, il ne s’en rendait pas compte : il voulait juste voir.

La seconde question l’éttona, un instant. La main blanche glissant entre les mèches de ses cheveux, pour en tirer une vers lui. La tournant, la tortillant : signe de réflexion. Pouvoir ou cirque ? Le choix était difficile. Finalement, après un hochement de tête convaincu, Simon murmura.

"Ce que vous voudrez … monsieur Wagner, que ce soit vos pouvoirs et le ceux de Diablo, je veux juste voir … Montrez-moi, s’il vous plait ! "

Les deux iris bleus ne bougeaient plus. Il n’allait pas le faire ? Il allait le faire ? Qu’allez décider l’autre ? Ho ! Simon était captivé par les mutants et les humains, si différents, et si semblables, capables du pire et du meilleurs.

"Montrez-moi qui vous êtes !"

recule, un grand sourire sur les lèvres

"Dans ce cas, ......."

rit à nouveau et enlève son manteau

"Laissez-moi vous montrez un peu des deux"

éxecute un salto arrière, se téléporte deux ou trois fois à quelques mètres, éxecute un douple saut périlleux arrière.
s'assoit en face de Simon

"Je n'ai pas de trapèze, Monsieur VanLashen, veuillez m'en excuser."

le regarde en souriant

"Est-ce que c'est ce que vous vouliez voir ?"

Simon avait les yeux rivés sur le sourire de l’homme. Est-ce que ces demandes l’amusaient ? Est-ce que c’était un masque ? Est-ce qu’il souriait tout le temps ? Penchant la tête, il le fixa alors qu’il reculait légèrement, et qu’il se mettait à rire. Simon attendit, fixant les nouvelles cicatrices qu’il venait d’apparaître. Nombreuses cicatrices, pourquoi cet homme en avait-il autant ?
Et puis Simon ne pensa plus un rien. Pendant un instant. Regardant les sauts impressionnants, et la téléportation, tout aussi déconcertant. C’était un don formidable qu’avait cet homme, il pourrait sauver des vies avec un tel pouvoir et un tel sens de l’équilibre. Lorsque Diablo vint s’asseoir près de lui, Simon ne disait rien. Le visage neutre, le regard perdu un instant dans le vague. Souriant gentiment à la réflexion de trapèze. Et puis, il eut son sourire de vieil homme sage alors qu’il hochait de la tête. Oui, c’était ce qu’il voulait voir.

"Je ne voulais pas voir quelque chose, je voulais vous voir faire quelque chose … Vous êtes un homme bon, monsieur Diablo, et incroyablement innocent. Ce sont de belles qualités. Mais … "

Du doigt Simon pointa du doigt les cicatrices sur la main bleue, son regard interrogateur entrant dans celui de l’autre. Il ne dit rien de plus, ce n’était pas la peine. Il le savait : ses yeux avaient parlé pour lui. Et demandaient des réponses, qu’il n’aurait peut-être pas, ça ne faisait rien, il avait eut besoin de poser la question tout de même.

son sourire s'efface
penche la tête vers le sol, regarde sa main

"Il y a des choses que je ne peux pas dire comme cela, Monsieur VanLashen."

soutient son regard, le visage neutre

"Je sais, … Simplement l’innocence est une étrange chose. On la croit dans les enfants. Elle y est. Mais dans ceux qui on souffert et qui ont le souffle de la vie, elle demeure, le plus grand des mystères, monsieur Wagner !"

A quel époque exactement, l’adolescent fiévreux de vengeance et terrifié par la vie qu’avait été Simon était devenu ce vieil homme sage qu’il était maintenant ? Ho, il n’était pas plus sage qu’un autre, il était simplement plus seul qu’un autre. Diablo pour lui était un enfant. Un gamin qui s’amusait de farces de tours, mais qui portait au fond de son cœur la plus douloureux des douleurs.
Simon lui sourit de son sourire d’ange, celui qu’il avait quelque fois lorsqu’il savait mais sans savoir. Lorsqu’il disait sans dire. Se levant calmement, il se dégagea sur le coté, fixant droit devant lui. Oui, il se mêlait de ce qu’il ne le regardait pas. Mais il ne regrettait pas.

"Vous êtes enseignant de quelle matière ?"

repense à son passé, à la signification de ses cicatrices
lève la tête

"J'enseigne ma langue maternelle, l'allemand ainsi que les différentes civilisations et leurs langues. Et vous ?"

*Les souffrances que j'avais enterrées refont surface ..... Mais je ne dois pas me laisser submerger : j'ai fait une croix dessus.*

Cette fois, la réponse ne l’étonne guère, avec cet accent, Diablo était effectivement allemand, et quoi de plus naturel que de faire apprendre sa langue maternelle. Simon s’en doutait, ce n’était qu’une question pour échapper au poids de sa conscience qui lui rappelait qu’on ne rentre pas dans la vie des gens sans un accord de leur part. La voix feutrée de Simon s’éleva, alors qu’il fixait un oiseau sur une branche.

"J’initie aux arts, pas à tous … Bien évidemment, mais à chacun des arts dont je suis capable d’enseigner."

Soudainement Simon s’était accroupit, attrapant de sa main blanche le visage de l’homme, le regardant droit dans les yeux avec la sagesse d’un homme qui est sur le point de mourir et qui doit confier le plus important des secrets.

"La plus grande force, c’est de montrer ses faiblesses et pas de les cacher car … On enterre ses morts mais on n’enterre pas sa conscience ni son passé …"

Simon s’était relevé. S’éloignant un instant, avant de secouer la tête pour retirer les feuilles qui s’étaient prit dans ses cheveux blancs. Il glissa ses deux mains dans ses poches, se trouvant un arbre plus éloigné pour s’y adosser.

"On n’oublie pas ce qu’on est, monsieur Wagner … qui êtes vous ? Kurt Wagner ou Diablo, le diable ?"

se remet de sa surprise

"Je suis Kurt Wagner, Monsieur VanLashen, Diablo, je l'ai été."

le regarde s'adosser contre son arbre

*La journée commence bien ...*

Simon se mit à rire doucement, joyeusement, comme le ferrait un enfant, ses mèches blanches volant autour de lui doucement. Vent ou pouvoir, lui-même n’aurait su le dire. Pendant un instant, il eut l’âge qu’il avait, l’homme enfant s’amusant de Diablo, irritant quelque peu dans son sourire, dans son rire, dans son savoir. Simon était énervant quelque fois, car il mettait longtemps à parler, car on ne savait pas si on s’adressait à l’homme ou à l’enfant.

" C’est faux … Vous êtes vous. du bist Kurt Wagner geboren in Deutschland aber Sie sind auch der Teufel, Diablo … vous restez ce que vous avez été, une partie de vous le reste, monsieur …"

Hochant doucement de la tête le regard redevenu terne Simon pencha légèrement son visage si fin et pale face au sort du monde, ses mèches lui tombant sur le visage. Il eut un faible soupir.

"Je suis navré, je ne devrais pas vous parler ainsi. Mes mots vous font mal. Je n’ai pas l’habitude de parler avec les mutants ou les humains, je préfère observer. Excusez-moi … Peut-être devrions-nous clore cette conversation ? Puisqu’on préfère souvent ignorer ce qu’on est"

Tristement l'homme avait hoché de la tête, sombrement il se laissa tomber assit sur contre l'arbre. Il n'aurait pas du parler ainsi, Diablo n'était pas son élève et il n'avait rien à lui apprendre.

se tourne vers lui

"Ce n'est rien, je suis et j'ai toujours été en une perpetuelle recherche de mon identité. Et je sais que ce n'est pas terminé."

sourit

"Clore cette conversation ? Si vous le voulez, oui. Personellement, elle ne me dérange pas tant que ça."

Malgré toute la gentillesse qu’essayait de mettre Simon dans ses pensées, il put s’empêcher de songer que si la conversation ne le dérangeait pas tant que cela, c’est qu’elle le dérangeait un peu, et par conséquent c’était une bonne chose. Simon se mordit l’intérieur de la joue, il n’était pas en cours d’art avec des quatrièmes années, et il ne travaillait pas la recherche de soi. Parfois il ferrait mieux de se taire, que de trop parler. Il se taisait le plus souvent, là il avait trop parlé.
Souriant poliment, Simon hocha de la tête. La quête de l’identité, tel la quête du saint graal, qui apporte plus en la cherchant qu’en la trouvant.

‘‘La recherche de soi, sujet sans fin ... … Je viendrais assister à un de vos cours un jour …’’

Simon avait bien l’intention d’assister à tous les cours des enseignants en fonction de ses horaires. Pas pour juger, simplement pour voir les élèves, autrement que comme lui les voyait. Il secoua ses méches blanches, hochant de la tête.

‘‘Comment trouvez vous l’institut Xavier ?’’

*assister à un de mes cours ? Pourquoi pas .... Décidément cet homme me surprend de plus en plus*

regarde devant lui

"Cet institut représente quelque chose de spécial pour moi, vu que je vivais dans l'ancien établissement .... J'ai l'impression de revenir dix ans en arrière mais en même temps, ce nouvel institut est diférent de l'ancien. Je n'ai pas encore terminé son exploration, en fait. Je ne suis pas arrivé il y a très longtemps."

*Qu'est-ce qui me prend de lui raconter ma vie !?*

"Et vous, qu'en pensez-vous ?"

Depuis combien de temps maintenant ils étaient là en train de parler ? Simon se posa la question brutalement, comme-ci elle était importante, depuis combien de temps le silence de ces derniers jours s’était brisé à cause d’un inconnu. Mais l’inconnu était innocent et cette innocence captivait le vieil enseignant d’art. Il hocha de la tête, lascivement. Avant de l’écouter …
Il y avait eut donc, plusieurs institues ? Lui était arrivé presque à l’ouverture de celui-ci. Il était alors qu’un étudiant, et était bien trop jeune pour savoir ce qui se passait dans le monde, ou alors, il le savait trop bien et préférait l’ignorer, après tout ce qui s’était passé, tout ce qu’on lui avait fait, tout ce qu’il avait fait, il avait préféré s’enfermer dans une bulle pour n’en sortir que très rarement. C’était une époque étrange. Toutes les époques sont étranges.
Il ne souriait plus tellement, mais il écouter tranquillement. Lui-même ne connaissait pas tous les recoins de l’institut, c’était si grand.

"Parfois je me dis que cet endroit n’est rien. Parfois il me rassure, c’est ma maison, la seule qui me reste, et d’autres fois, je n’y vois qu’une joie cage dorée avec une porte ouverte, ou les oiseaux qui y partent, se font dévoré, deviennent des prédateurs, ou doivent sa cacher. Peu peuvent vivre libre, peu suive ce qu’on leur a enseigné … Mais c’est une belle cage quand même et la seule offerte aux mutants avec une porte ouverte et des barreaux en or"

L’homme offrit un grand sourire en terminant sa phrase, riant amusé par il ne savait trop quoi. Difficile de dire s’il était sérieux, ou s’il plaisantait, sûrement des deux. Peut-être pas. Il tendit le doigt, faisant voler un pierre pour qu’elle se pose sur sa main, la fixant d’un regard neutre, avant de la lâcher par terre où elle se fendit un deux.

"Mais cette institution est une bonne chose … Elle vit au travers des mutants qui y habitent. Comment c'était, il y a dix ans ?"

le regarde et se replonge dans le passé pour évoquer le premier institut

"Oh avant, ce n'était pas parreil. L'institut vivait par le professeur Xavier. Il veillait sur nous à la façon d'un père qui veille sur ses enfants. L'établissement était moins grand, peut être un peu plus chaleureux ; mais encore une fois, je ne connais pas encore assez bien celui-ci pour juger. Une chose est sûre : l'ambiance n'était pas du tout la même. A cause ou grace au professeur Xavier."

se tait, un sourire nostalgique sur son visage

Simon avait déjà vu Xavier. Il avait rencontré le professeur Xavier un an avant sa fin. L’enfant perturbé, un peu fou, avait alors trouvé un calme d’esprit presque incompréhensible. Il avait fallut que l’homme lui dise que tout irait bien, pour que Simon sache que tout irait bien. Il avait été d’accord, pour l’école, et puis finalement, Xavier avait disparu et l’enfant sauvage avait reprit ses esprits et était partit. Il lui aura fallut trois ans pour revenir sur ses pas, en allant au Quebec et en voulant rentrer dans l’institut.
Tristement, Simon avait eut le cœur comme vidé lors de l’annonce pour le professeur. Il se mordit la lèvre, c’était il y a bien longtemps. Le vieil professeur qu’il était maintenant, avait du oublié une partie de l’histoire.

"Racontez-moi, comment était Xavier ?"

De nouveau le regard bleu si petit était devenu celui d’un enfant qui voudrait qu’on lui raconte l’histoire de son père, de son grand-père, et qui ne comprenait pas pourquoi cette personne n’était plus là. Puisqu’elle devait être là, sans elle, on était un peu perdu, n’est ce pas ?

regarde Simon avec étonnement : *pourquoi tout cela l'interesse-t-il ?*

"Le professeur Xavier était extraordianire. Avec lui, on se sentait bien. Si vous alliez mal, sa voix résonnait dans votre tête pour vous donner du réconfort. Il vivait pour son institut. Chaque jour, il était heureux de travailler avec nous et nous le lui rendions bien. Sa bienveillance était exemplaire : même quand nous devions affronter la confrérie des mauvais mutants ou des humains malveillants, il restait empli de bonté, de calme. Il ..... Il nous aidait tous à nous retrouver."

incapable d'en dire plus, retombe dans ses pensées

La main montant à ses lèvres, Simon fut secoué d’un fou rire pendant un instant, ses épaules légèrement secouées. Oui, c’est ainsi qu’il se l’était imaginé, Xavier devait être un père pour tous les mutants, il était là pour les aider, les conseiller, les soutenir, leurs apprendre, les comprendre, les tester … Il était le père et l’ami, il était la main qui punit, et la main qui console. L’enfant de quatorze ans qu’il était à l’époque l’avait tout de suite remarqué. Il avait sentit les pouvoirs de l’autre entrer en lui comme la douceur d’une mère face à son enfant. Il arrêta rapidement de rire, les yeux de Simon brillant avec plaisir.
Tous les mutants devaient se sentir perdus sans lui, même ceux qui ne l’aimaient pas. Seuls les jeunes qui ignoraient ce qu’il avait fait, qui il était, ce qu’il était, pouvait ne pas avoir ce poids sur le cœur d’avoir perdu un membre d’une unique famille, celle des êtres humains unissant les mutants et les autres.

"Et son regard pétillait de malice, et il savait toujours quoi dire, et il était toujours là … Il vous manque, monsieur Wagner ? Mais que gardez-vous de l’enseignement qu’il donnait ? Vous a-t-il apprit quelque chose ? "

Simon fixait toujours le jeune homme face à lui, l’homme-enfant s’amusant, irritant dans un sens, dans un seul seulement, car il n’était jamais ce qu’il montrait être. Il était triste. Triste de ne pas avoir vraiment connu ce père qu’il n’avait pas.