Rencontre disons mouvementée

Il arriva devant la porte de la chambre, sacs plein les mains. Il avait quand même apporté toute sa garde-robe! Il s'arrêta devant la dite porte puis entendit que le certain Yamamoto était à l'intérieur. On aurait dit que quelqu'un frappait quelque chose.

Il entra sans même cogner puisque c'était sa chambre, depuis quand devons-nous cogner avant d'entrer? Seules les personne gênées cognent avant d'entré pour la première fois dans leur chambre et Julio ne l'est pas du tout.

Il ouvrit donc la porte puis vit le jeune homme la tête dans le placard. Que faisait-il? Aucune idée. Il devait faire du ménage. Quand il entendit la porte ouvrir, il se raidit puis jetta un coup d'oeil dans sa direction. Julio déposa ses affaires sur le lit qui avait l'air vacant, puis se présenta.

"Julio Machiavelli, ton nouveau co-chambreur!"

Il se doutait vu l'expression faciale de son interlocuteur, qu'il n'avait pas beacoup aimé son entrée sans cogner, mais comme pour Wolverine ça lui était égal. Peut-être allait-il quand même s'entendre?! En tout cas, il avait l'air d'avoir tout un caractère lui aussi!

La tête dans le placard. T'en as de bonnes toi...

*Nouveau co-chambreur?*

"... génial..."

Il retourna à son bricolage dans le placard. En fait, il ne faisait pas du tout du ménage, il posait une seconde tablette pour plus d'espace. Il dégna quand même se présenter sans toutefois lui porter une quelconque attention, poursuivant l'installation du support de cette fameuse tablette.

"Seiji Yamamoto. Ce sera Yamamoto pour toi, j'aime pas qu'on m'appelle par mon prénom."

Comme à tous les jours, il était d'une humeur particulièrement joyeuse. Sarcasme. Alors ajouter à ça le fait qu'il ait un tout nouveau colocataire, vous obtenez un gars florissant de joie.

Pourquoi avait-il fallu qu'ils leur flanquent un colocataire? Il était bien en tant que seul occupant des lieux. Et pourquoi fallait-il en plus que ce nouveau co-chambreur semble particulièrement effronté? C'est une manie dans cet institut de ne pas frapper aux portes avant d'entrer ou quoi?!

Quelle grande joie émanait du jeune homme. Tellemtent de joie, qu,elle était contagieuse. À voir la façon dont il lui parlait, ça n'allait bien s'entendre dans cette chambre.

Il acquieça de la tête à l'affirmation de Yamamoto, même si celu-ci était déjà retourné à ses occupations. Julio décida donc de s'installer ou plutôt de s'étendre et d'ignorer l'autre grognon qui se trouvait là! Quelles belles rencontre il avait fait jusqu'à maintenant! Un bourru frustré et un grognon feluette.

Il commença par vider son sac d'effet personnel. Il déposa plusieurs produits sur une tablette, puis ses lunettes de soleil sur une autre. Il disperça quelques accessoires ça et là dans la commode, puis entamma d'emplir sa garde-robe de vêtement.

Après quelques minutes, il entendit à nouveau les frappements de tout à l'heure. Il se retourna donc puis cria, mais pas trop fort quand même:

"Mais qu'est-ce que tu fais à la fin? Tu te pratiques à battre le mur? T'as aucune chance!"

Un léger sourire ironique, jaune à la limite, apparu sur son visage. Il prit même la peine de se retourner avec cet air peint sur sa figure.

"Pour ta gouverne, c'est cinq contre deux... en ma faveur!"

Il jeta un rapide coup d'oeil du côté de la chambre qui n'était désormais plus le sien.

*Il n'a pas perdu de temps pour s'incruster...*

Il ne ramena pas son regard sur Julio mais plutôt à l'intérieur du placard. Le dernier support était maintenant fixé. Il pourrait y poser la tablette.

Il saisit la planche de bois et la déposa sur le support.

"Comme tu peux le constater, j'installe une nouvelle tablette."

*Ce mec n'est vraiment pas une lumière...*

Si tu savais Yamamoto, si tu savais...

Quel pied ce mec. Il ne l'aimait pas du tout. Il passerait le moins de temps possible dans cette chambre. Le bourru frustré avait du faire exprêt pour les mettre ensemble. Quelle merdier.

Il répondait à tout ce qu'il disait avec une de ces arrogances, Julio faisait donc de même pour lui montrer qu'il n'était certainement pas plus fort que lui à ce jeu là.

"T'as tant de linge de fillette que ça?"

Il avait quand même un peu l'air d'une fille, il fallait l'avouer. et comme il le cherchait, il l'avait trouvé. Si c'était la guerre qu'il voulait il allait l'avoir!

Il avait dit son affirmation tout en plaçant ses vêtements dans le placard. Il s'attendait donc à une réplique vestimentaire venu de l'autre côté.

Il avait l'habitude qu'on se moque de son androgynité alors cette réplique qui se voulait sans doute sanglante ne l'était pas vraiment. Par contre, il venait de lui ouvrir une porte pour une joute verbale et ça, il n'allait certainement pas cracher dessus. Comme on dit, que le meilleur gagne!

Il ne mit pas trop de temps à répliquer, à ce jeu là, il était assez rapide à la détente.

"Oh j'en ai des tonnes! Pas autant que tes produits de beauté par contre!"

Il faisait allusion à l'envahissement des tablettes murales que celui-ci avait fait avec ses accessoires.

"C'est vrai que chez toi la beauté n'est pas une chose naturelle, elle a besoin d'un petit coup de pouce."

Il s'attaquait à ses prduits de beautés comme il les appellait. Quel coup bas. En fait, ce n'était en rien des produits de beauté, rien ne servait à camouffler ou à améliorer son apparence dans ses petits pots. IL n,en avait pas besoins, il était beau au naturel. Un était son parfum de tous les jours, un autre était son parfum d'occasion spéciale. Il avait un arpès rasage, de la mousse à rasée et sa pochette de soin qui contenait rasoir, peigne etc. Rien du tout n'était de beauté.

"Tu veux savoir, y'a rien qui m'donne un coup d'pouce dans c'que j'ai là, c'est pour me faire la barbe! C'est sure que toi tu t'y connais vraiment bien en la matière vu ta pilosité affreuse!"

Il termina de mettre ses vêtements dans le placard puis se retourna, quoi de mieux qu'un bon tête à tête dans ces moements là. La guerre siquait de tenir longtemps, puisque les deux semblait entêté d'avoir le dernier mot. Peut-être y seront-ils encore demain matin!

Il fallait avouer qu'il se défendait plutôt bien. Il devait avoir l'habitude, lui aussi, de tenir tête aux gens agaçants.

"Au moins, j'ai pas besoin de claquer mon fric pour me faire épiler le torse."

Il avait peut-être des poils au visage mais visiblement, son torse était aussi imberbe que son visage à lui. Et puis aussi bien ne pas être poilu, un, ça ne sert à rien, deux, c'est disgracieux.

"Ça m'en laisse pour me payer des fringues descentes. Visiblement tu ne sais pas quoi de quoi je parle, vu comment tu es habillé."

Nous y sommes. Avec un peu de chance, une demoiselle passera dans le coin et mettra fin à ces hostilités. Pour l'instant.

Maintenant, il osait s'attaquer à ses fringues. S'il y avait quelqu'un qui n'avait aucun goût vestimentaire dans la pièce, selon Julio, c'était bein Yamamoto. Des chemisiers, des pantalons noirs, rien d'original ou de coloré. Que du sobre. Quel classique fini. Il ne comprenait pas le mot diversification à ce qu'il voyait!

"Laisse-moi t'expliquer quelque chose! Quand t'as du poil sur le torse et que tu l'épiles, c'est viril. Mais quand t'as pas un poil naturel sur tout le corps, la c'est que t'as pas encore commencé ta puberté! Ce qui est ton cas!"

Non mais! Il aimait bien mieux savoir que s'il ne s'épilait pas, le poil allait repousser que de ne pas en avoir du tout.

Décidemment, si personne n'intervenait, ça allait durer des heures interminables à se renvoyer l'appareil.

Niveau couleurs, c'est assez monochrome du côté de Julio aussi; du blanc, du beige, du gris, des couleurs douces et pâles, assez neutre dans l'ensemble.

Alors comme ça, s'épiler le poil, c'est viril. C'est nouveau... il faudrait qu'ils en parlent à Wolverine pour voir ce qui en est.

"Au moins ça m'évitera le tas de rides que j'vois un peu partout par là, désignant son visage."

S'il y a bien un avantage à rester coincé du côté de la puberté, c'est qu'à quarante ans, on a encore l'air d'un Johnny Depp plutôt que d'un Gordon Ramsay plissé à souhait.

C'est vrai que Johnny a très bien vielli, c'est un très bon argument, mais il n'a jamais eu l'air d'une fille lui contrairement à Yamamoto!

Il croisa les bras, des rides à 18 ans, c'est sure voyons, son visage en était emplie. Mais il fit comme si c'était le cas.

"Mais mon tas de ride continuera à séduire les femmes longtemps contrairement à toi! Tu ne dois pas en avoir eu beaucoup de copine vu ton acoutrement!"

Il espèrait toucher une corde sensible comme il avait fait avec Wolverine. Comme il avait l'air endrogyne, il se disait que contrairement à lui, les filles ne devait pas beucoup lui tourner autour, de plus son caractère était irritable.

Il haussa les épaules et leva les mains à la hauteur des épaules comme si c'était une évidence.

"C'est vrai..."

Sourire malicieux, étincelle dans l'oeil. Il savait exactement ce qu'il allait répliquer... Et Julio allais sans doute devoir creuser pour trouver quelque chose à répondre...

"... parce que je n'aime pas les femmes!"

Comme pour son apparence effiminée, il n'avait rien à faire de ce que les gens pouvaient dire sur son orientation sexuel. De toute façon, bien souvent, ce genre d'association est commune lorsqu'un mec présente des traits féminins.

Sa réplique l'avait un peu surpris, mais ça ne l'arrêterait pas pour autant. Il continua à vaquer à ses occupations, ses vêtments étaient placés, son nécessaire de salle de bain aussi. Il lui restait donc quelques effets personnels, comme son ballon de foot et son équipement, puis quelques trucs.

"Tu m'dragues alors?"

On a toujours entendu que ceux qui agaçait les autres le faisait parce qu'il les aimait.

"Je n'croyais pas être ton genre d'homme!"

Il lança son sac dans le fond du placard puis se fortta les mains en guise de victoire, il avait déjà terminé de s'installer. Il alla donc s'étendre sur son lit attendant la réplique du jeune homme.

Et voilà, il avait trouvé la réplique qui lui avait cloué le bec. Ne serait-ce que quelques secondes. Du coup, il ne se battait pas avec tant de ferveur que tout à l'heure. La victoire était proche.

"Aucune chance!"

Comme pour tous les proverbes, il doit en avoir un qui contredit celui du aime bien châtie bien. Et c'est son cas.

"Comme je te l'ai dit, j'aime pas les prétentieux velus recouverts de rides qui n'ont aucun goût vestimentaire et qui ont besoin d'un t'as de produit pour avoir un semblant de beauté. Qui plus est, un coureur de jupon comme toi, ça doit avoir un tas de bibittes!"

Ça, c'était un coup bas.

Il se leva, aucune air d'offense au visage. Son insulte lui était passé 6 pied par dessus la tête. Il alla vers la porte, l'ouvrit, s'arrêta dans le cadre puis lança:

"Tu m'gonfles alors j'prend congé de ta tête de poulpe et j'vais aller voir les vraies femmes!"

Sur ce, il quitta la chambre en laissant la porte ouvert, ce qui voulait dire que la guerre entre ces deux-là état loins d'être fini. en fait elle ne faisait que commencer.

Il se dirigea vers le hall, là ou il avait croisé des femmes à son arrivé.

Sourire victorieux. Il avait remporté la première manche. Ça avait été plus facile qui l'aurait cru. Mais son adversaire serait sans doute plus coriace pour les rondes à venir.

"Yamamoto 1, Julio 0."

Il comptait bien gagner la guerre aussi, respérons seulement que ce ne sera pas une guerre de sept ans.